http://www.theses.ulaval.ca/2003/21210/ch02.html#d0e527
Thomas S. Kuhn : la science normale, les paradigmes et les révolutions scientifiques
Développée dans les années 1950 et publiée pour la première fois en 1962, la théorie des révolutions scientifiques de Thomas S. Kuhn rompt avec l’idée d’un progrès cumulatif des sciences. Sa conception du développement de la connaissance résulte d’un parcours sinueux entre les champs de recherche et les départements universitaires. D’abord étudiant à la maîtrise en physique, c’est en collaborant à un enseignement universitaire expérimental s’adressant à des non-scientifiques qu’il saisit pour la première fois l’incompatibilité des vues de la physique contemporaine avec les entreprises des précurseurs de sa discipline. Boursier de Harvard pendant trois ans, il en profite pour traîner la question du développement de la connaissance en histoire des sciences, puis en philosophie, en psychologie de la perception et en sociologie des communautés scientifiques. Invité à passer l’année scolaire 1958-1959 dans un centre de recherche sur le comportement, il est alors frappé par les divergences des spécialistes des sciences sociales sur les questions de méthode et la sélection des problèmes de recherche. Jamais Kuhn n’avait rencontré de controverse persistante sur les faits fondamentaux en astronomie, en physique, en chimie et en biologie. Persuadé que le consensus scientifique est plus productif que la polémique, il achève sa théorie psycho-socio-historico-philosophique des sciences, faisant de l’unanimité des chercheurs la condition optimale du progrès de la connaissance.
Science contre conscience ?
Après le premier chapitre concernant « Le dépassement épistémologique de la conception moderne des sciences », on en arrive au suivant « De la pensée idéologique au printemps de la réflexion éthique », sont cités et explicités Max WEBER et Franck DURKEIM comme épistémologues scientifiques. On peut lire sur ce chapitres, la conclusion de Franck DUMONT :
« Pour Dumont (1995a), notre époque où si peu de principes sont
fermement assurés dans les esprits est un printemps de l’éthique.
L’esprit libre de leurs convictions idéologiques antérieures, les
Occidentaux ont la possibilité de reprendre la délibération du sens
moral de leurs institutions. Les réflexions éthiques jetées aux
poubelles modernes de l’histoire peuvent être consultées sans adhésion
dogmatique ; les questions anciennes, revisitées dans leur
contemporanéité. Tentant une redéfinition de la vocation des sciences,
ce mémoire essaie à la fois d’être attentif à leur actualité et réceptif
à l’apport de réflexions antérieures sur le sens moral de la recherche.
L’objectif n’est pas tant de clore la question que de la réactualiser
et de proposer quelques idées. » » » » » »
Jean PIAGET est
l'instigateur de l'épistémologie génétique, ou autrement dit, la
formalisation des données épistémologiques en fonction du développement
physiologique de l’être humain, du nouveau-né à l’adolescent.
Voici la conclusion de cette thèse doctorale de ce site universitaire
canadien, elle prend en compte plus largement l'épistémologue Jean
PIAGET, instigateur de l'épistémologfie génétique, qui est le prétexte
de ce site, en l’occurrence, les révolutions génétiques et biologiques
donnant lieu au questionnement scientifique sur la réalité historique de
la Théorie de l'Evolution :