Trouvé sur : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/science/2011/06/13/001-mutations-genetiques-adn.shtml
repris à partir de l'article de NATURE.COM :
Variation in genome-wide mutation rates within and between human families http://www.nature.com/ng/journal/v43/n7/full/ng.862.html
Tranquillement, mais sûrement, l'ADN humain!
Mise à jour le lundi 13 juin 2011 à 12 h 27 HAE
Une soixantaine de nouvelles mutations
génétiques sont transmises par les parents à leur enfant, ont découvert
des chercheurs québécois du projet CARTaGENE et des
collègues américains. C'est
beaucoup moins que ce que les estimations avancées à ce jour ne
laissaient penser. Cette nouvelle découverte remet en question l'échelle
de temps utilisée pour calculer le rythme d'évolution de notre espèce
au fil des générations.
Explications
Le
génome humain est constitué de près de six milliards d'éléments
d'information appelés nucléotides. Chaque parent en transmet trois
milliards à son enfant. Une seule erreur de copie d'un seul nucléotide
peut se traduire par une mutation génétique.
Les
généticiens pensaient jusqu'à maintenant que les parents contribuaient à
une moyenne de 100 à 200 erreurs dans les nucléotides transmis à leur
enfant. Ces travaux montrent que c'est plutôt, en moyenne, une trentaine
de nouvelles mutations génétiques qu'un parent transmet à son enfant. « L'étude génétique que nous venons de mener, la
première en la matière, révèle qu'en réalité, ces erreurs ou mutations
sont beaucoup moins nombreuses qu'on ne le pensait jusqu'alors. »
- Pr Philip Awadalla
Les
mutations font émerger de nouvelles séquences génétiques et jouent un
rôle clé dans le processus d'évolution des espèces, notent les auteurs
de ces travaux.
Des cousins encore plus lointains
Les
généticiens devront donc réviser le nombre de générations qui séparent
des espèces qui sont génétiquement apparentées, comme les humains et les
grands singes.
« En principe, l'évolution est 30 % moins rapide qu'on pensait. »
- Pr Awadalla
L'époque
de la divergence entre homme et chimpanzé pourrait ainsi être repoussée
de 7 millions d'années dans le passé, comme le suggèrent déjà de
récentes découvertes fossiles.
D'où viennent les mutations?
Les
chercheurs ont aussi vérifié si le père transmet davantage de mutations
à l'enfant que la mère, puisque les erreurs surviennent pendant la
division cellulaire et la réplication de l'ADN et que les hommes
produisent plus de gamètes (spermatozoïdes) que les femmes (ovules).
La
théorie voulait qu'un plus grand nombre de mutations proviennent des
hommes que des femmes. Or, dans les deux familles étudiées, les
résultats ont été tout à fait surprenants : 92 % des mutations ont été
transmises par le père dans une des familles, mais seulement 36 %
dans l'autre.
Ces
résultats laissent penser que dans certaines familles, la plupart des
mutations viennent de la mère et que dans d'autres, la plupart peuvent
venir du père.
En
outre, le taux de mutations serait extrêmement variable d'un individu à
l'autre, notent les auteurs de ces travaux publiés dans le magazine Nature Genetics.
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