Les convergences adaptatives ou homoplasies : une soi-disant preuve, en réalité, une contre-preuve de l'évolutionnisme

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Les convergences adaptatives* sont très souvent citées comme des preuves de l’évolutionnisme, comme si tous les faits un peu curieux devaient servir de preuves. En l’occurrence, ce ne sont des preuves que pour les lamarckistes… Mais pour les néo-darwinistes (et tous les évolutionnistes le sont), les convergences adaptatives ne sont pas un argument favorisant la théorie de l’évolution, mais elles sont bien un argument anti-évolutionniste

J'explique d'abord ce que sont les "convergences adaptatives":
les êtres vivants sont sensés changer de formes au fur et à mesure du temps, doivent être "adaptés" au milieu écologique, nutritif, arboricole (les arbres, ils habitent les arbres comme les singes et donc n'ont pas le vertige et ont des membres adaptés à la "préhension" des branches pour progresser dans les branches des arbres...), humicole (le sol, par exemple, un terrier et donc ils ont des pattes en forme de "pelles" qui servent à "fouir" la terre meuble ou non).
Il s'agit donc de constater, que "évolution" ou pas, les animaux, et aussi les végétaux, sont tout à fait adaptés à leur milieu.
Mais ils se trouve que les dauphins ont une queue très hydrodynmique, tout comme la carpe ou la sardine.
La curiosité, c'est que ces trois animaux soient éloignés sur le plan de leur "parenté" ; les évolutionnistes tentent donc de définir ces "ressemblances" comme des "convergences" (au fil des évolutions des organes) qui sont dites "adaptatives", car elles sont dues au fait que les ancêtres supposés du dauphin, se soient adaptés à l'eau quand leurs "pattes arrières" se sont transformées en une queue hydrodynamique (c'est à dire faite pour nager).



Tout l'argument évolutionniste revient à dire :
  • La carpe a une queue "adaptée" à l'eau.... Le dauphin a la même queue adaptée à l'eau
  • Par conséquent le concept-même d'adaptation est une preuve de l'évolutionnisme
On cite donc "les convergences adaptatives" comme "preuve" parce que nous avons fait du mot « adaptation » un mot spécifique de l’évolutionnisme :
  • « Les animaux sont adaptés à leur milieu »,
  • « ils s’adaptent à leur milieu au fur et à mesure de leur évolution».
  • on a fait du mot « adaptation » un mot spécifique de l’évolutionnisme


Les évolutionnistes dans leur majeure partie pensent comme l'auteur dont la phrase suit (mais dont j’ai égaré les références) : « La Sélection Naturelle aurait donc engagé l’évolution d’animaux non apparentés dans l’apparition d’organes identiques : les probabilités pour que les conjectures se réalisent sont d’un ordre extrêmement faible, si bien qu’il est impossible de rendre compte des très nombreuses convergences si souvent observées, et qui se comptent par dizaines de milliers ».

Stephen Jay Gould, évolutionniste reconnu, écrit dans « Le pouce du Panda» :

Un calcul élémentaire des probabilité garantit l'impossibilité pour la convergence de jamais rien reproduire qui s'approche de la ressemblance parfaite. Les organismes ne peuvent pas effacer leur passé. Deux lignes peuvent présenter des similitudes superficielles remarquables, résultat de l'adaptation à un mode d'existence commun. Mais les organismes renferment tant d'éléments complexes et
indépendants que la probabilité d'atteindre deux fois exactement le même résultat est en réalité nulle.
L'évolution est irréversible ; des signes de l'ascendance sont toujours préservés ; la convergence aussi impressionnante soit-elle, est toujours superficielle.




Les chaînons manquants

Les évolutionistes proposent que la Sélection Naturelle engendre des transformations graduelles. On devrait pouvoir observer une sorte de continu, de progression avec de nombreuses formes intermédiaires. Or, ces formes intermédiaires manquent :
  • Les formes de transition, si elles survivaient, aurait brouillé les "clades" et les divisions de la classification des espèces: toute hiérarchie aurait été complètement désordonnée.Il serait beaucoup donc plus simple de défendre la cause évolutionniste si les divisions de la nature étaient floues et indistinctes.
  • Parmi la centaine de milliers de fossiles connus, on ne peut extraire qu'un nombre infime de séquences morphologiques partiellement convaincantes ; elle ne font d'ailleurs intervenir qu'un faible degré de changement (comme dans le cas du cheval). Puisque dix genres au moins séparent Eohippus du cheval moderne, pensez aux innombrables myriades qu'il a fallu pour enchaîner des formes aussi différentes que les mammifères terrestres et les baleines. Et pourtant ces myriades de formes de vies se sont mystérieusement évanouies, sans laisser de traces de leur existence dans les gisements fossiles.
  • Dans son livre "l'origine des espèces", Darwin écrit :
    """Pourquoi, si les espèces descendent à partir d'autres espèces par graduations de qualité, ne trouve-t-on pas partout des formes transitionnelles? Pourquoi, la nature ne baigne-t-elle pas dans la confusion au lieu d'avoir, comme tel est le cas, des espèces bien définies? Cependant, comme cette théorie nous indique l'existence certaine d'innombrables formes transitionnelles, pourquoi ne les trouve-t-on pas dans la croûte terrestre?  Pourquoi dans les régions intermédiaires, ayant des conditions de vie intermédiaires, ne trouve-t-on pas des variétés intermédiaires très proches? C'est là toute la difficulté qui m'a longtemps obsédé."""




Le problème de la spéciation

La spéciation est la formation de nouvelles espèces, la “bifurcation” qui permet que le nombre d'espèces augmente.

Comment serait-ce possible ? En effet, les animaux sont adaptés à leur milieu. Comment expliquer qu'elle se scinde en deux espèces différentes ?
Le cas classique de chevauchement circulaire est celui des deux espèces de goélands européens : legoéland argenté (Larus argentatus) et le goéland brun (Larus fuscus). En Europe, les deux espèces sont distinctes. Elles ne se reproduisent pas entre elles et sont tout à fait différentes d'aspect et de comportement. Cependant, lorsqu'on se déplace vers l'est à travers la Russie et la Sibérie, on ne trouve pas de goélands argentés, mais le goéland brun s'éloigne de plus en plus du type européen et se rapproche graduellement, lorsqu'on arrive au détroit de Behring, du goéland argenté. De la même façon, si l'on voyage vers l'ouest à travers l'Atlantique, on ne rencontre pas de goélands bruns, mais on constate que le goéland argenté que l'on ne trouve que dans les régions septentrionales de l'Amérique du Nord, en vient progressivement à ressembler au goéland brun. En Sibérie orientale, il existe une forme de goéland quasi intermédiaire entre le goéland brun et le goéland argenté. Les différentes races se croisent toutes entre races adjacentes sauf aux deux extrémités de la boucle, où les deux formes sontdes espèces distinctes sans croisement. On peut retracer pas à pas la formation des deux espèces en suivant les sous-espèces se rapprochant l'une de l'autre par gradation tout autour de l'hémisphère nord.
Tous les membres de l'espèce unique censée être l'espèce d'origine sont capables de se reproduire entre eux. Par conséquent, chaque fois qu'une nouvelle espèce fille commence à naitre, ce début d'apparition risque d'être inhibé par le métissage. La principale réponse à cette énigme est qu'il n'y aura pas de problème si l'espèce est séparée en deux et occupe deux territoires distincts, ce qui les empêche de s'accoupler entre eux.

Ceci doit avoir une conséquence importante pour les archives fossiles : supposons qu'après avoir évolué graduellement dans deux régions séparées, l'espèce fille augmente son aire géographique et viennent à pénétrer dans l'autre région, occupée par l'espèce mère qui n'a pas ou peu évolué. Si nous fouillons le territoire principal nous trouverons l'espèce mère dans les couches les plus anciennes, puis brusquement les fossiles changent : nous voyons apparaître sans transition visible les fossiles de la nouvelle espèce...